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Reprendre ou créer un magasin Biocoop ?

Le 16 octobre 2025

Reprendre ou créer un magasin Biocoop ?

Avis aux entrepreneurs de la bio ! Vous aspirez à devenir commerçant (et militant) chez Biocoop ? Avez-vous déjà songé à la piste de la reprise d'un magasin existant ? Malik Sediri, directeur du développement réseau, nous en dit plus.

Propos recueillis par Pascale Solana.

Avis aux entrepreneurs de la bio ! Vous aspirez à devenir commerçant (et militant) chez Biocoop ? Avez-vous déjà songé à la piste de la reprise d'un magasin existant ? Malik Sediri, directeur du développement réseau, nous en dit plus.

Biocoop La Joliette.
Malik Sediri, Directeur du développement réseau. © Pascale Solana

Le développement de Biocoop s'appuie sur des créateurs de magasin mais aussi sur des repreneurs. Qui sont ces derniers ?

Il y a en moyenne une vingtaine de transmissions par an, avec deux principaux profils de repreneurs. D‘abord, des hommes et des femmes, plutôt quarantenaires ou cinquantenaires, qui, après un parcours professionnel dense dans des structures qui ne permettent pas de devenir son propre patron, ont envie de liberté dans un métier qui a du sens. Et puis il y a les salariés de magasins Biocoop.

Quels avantages y a-t-il à reprendre un magasin existant ?

C‘est rassurant pour le porteur de projet qui ne part pas de zéro. Il a un socle, un historique, il peut appréhender dès le départ le potentiel d‘évolution du magasin. Ensuite, la reprise est plus rapide à réaliser qu‘une création, le magasin fonctionne déjà, l‘équipe est en place. Enfin, là où l‘offre est déjà bien présente, la reprise est la meilleure, sinon la seule opportunité d‘entreprendre.

Faut-il être riche ?

Pour une création, l‘apport moyen en fonds propres est de 80 000 ⁄. Une reprise, c‘est généralement entre 100 000 et 150 000 ⁄, parfois plus. Dans les deux cas, il existe différentes possibilités de montages financiers. Le repreneur peut s‘entourer d‘associés (un sociétaire Biocoop qui veut essaimer, un conjoint, des amis, etc.), qui peuvent être partie prenante du magasin ou simplement aider à l‘investissement sans plus d‘implication. Il y a aussi diverses formes juridiques, comme la société coopérative et participative (Scop), qui permettent de réduire le besoin d‘apport en fonds propre des repreneurs.

Quel rôle joue la coopérative Biocoop ?

Nous aidons à mettre en adéquation les aspirations du futur sociétaire qui adhère aux valeurs et aux exigences de notre réseau avec les opportunités. Nous veillons à la viabilité du projet en proposant les outils pour sa réalisation, un parcours formateur.

En rejoignant la coopérative, le sociétaire devient ambassadeur du projet Biocoop qui est de développer la bio dans un esprit d‘équité et de coopération, avec trois priorités : la transition écologique, l‘alimentation bio exigeante et accessible, l‘économie sociale et solidaire.

Le repreneur a-t-il encore des choses à créer ?

Bien sûr ! Il doit construire un relationnel avec l‘équipe et la clientèle. Ensuite, une reprise peut être la première étape d‘un projet territorial. Je pense par exemple à ce sociétaire, à Villeurbanne, dans le Rhône, qui a repris un magasin puis en a créé un autre peu après. Chez Biocoop, plus qu‘ailleurs sans doute, la passion guide chaque projet. Les sociétaires sont moins des investisseurs que des gens qui incarnent leur magasin et qui ont la vocation du commerce.

Vocation, vraiment ?

Être commerçant, c‘est travailler tous les jours, pour offrir un service à des clients, c‘est donner du sens à son activité professionnelle avec des gestes aussi simples que des "bonjour, merci et au revoir", et en portant haut et fort des convictions essentielles pour la planète et les humains : nourrir avec des produits de qualité à impact positif, respecter la saisonnalité, la nature, etc.

Biocoop La Vaunage.

Steven Guimard, 43 ans, gérant de Biocoop Élément Terre, Lanvallay (Côtes-d'Armor)

"Mon installation, en 2021, a mis environ un an à se concrétiser dès lors que je me suis rapproché de Biocoop qui m‘a fait cette proposition : un magasin de 300 m2 près de Dinan ouvert depuis dix ans." C‘est après avoir exercé des fonctions de direction dans une célèbre enseigne de sport que Steven Guimard songe à un projet entrepreneurial qui puisse relier ses centres d‘intérêt, le management, l‘écologie et le bio. "Je me suis mis en relation avec Biocoop quand j‘ai découvert l‘implication des magasins en Bretagne. Dans la région, il y en avait déjà beaucoup, d‘où la reprise plutôt que la création. La reprise, c‘est avoir une base avec quelques certitudes. On peut compter sur la fidélité d‘une clientèle existante. En quatre ans, le magasin et l‘équipe ont beaucoup évolué, nos clients sont ravis. Si l‘on vient pour des valeurs, pour un engagement, ça ne peut que fonctionner avec Biocoop, et on ne peut que prendre plaisir à faire ce que l‘on fait", assure-t-il.

Steven Guimard.
Claire Garré.

Claire Garré, 51 ans, Biocoop Planète Verte, Montrichard (Loir-et-Cher)

Elle faisait régulièrement ses courses dans l‘un des plus petits magasins Biocoop. "Un jour, je me suis dit que je m‘y verrais bien", raconte-t-elle. Justement, la gérante pensait à sa retraite. Après vingt-neuf ans dans l‘enseignement, Claire candidate. Le projet se met en route en 2018 avec sa future collaboratrice, Maïlys Porracchia. "J‘ai toujours travaillé en équipe, j‘aime les réflexions croisées. Très vite, nous avons quitté les locaux de 52 m2 pour 120 m2. Le magasin gardait son nom mais il devait être en centre-ville : le commerce de proximité, la notion de service, ça a du sens !" L‘équipe précédente était constituée de la gérante et de prestataires occasionnels. Elle passe à six personnes. Claire poursuit la pédagogie en discutant avec les clients ou à travers des projets, s‘intéresse à la sécurité sociale alimentaire, à la mise en place d‘un Défi alimentation. Et le commerce ? "On espère ne pas s‘arrêter là !"

Et pourquoi pas une coop ?

Les coopératives (Scop, Scic) incarnent l‘économie sociale et solidaire. Leur gestion est démocratique et participative : utilisation des bénéfices encadrée, écarts de salaires limités, résultats réinvestis dans le développement et la pérennité, etc. Les entreprises sont plus robustes que les sociétés commerciales, la pression financière moins forte. Pensez-y pour une reprise ou la création de votre magasin.

Plus de renseignements sur scop.org

EN SAVOIR PLUS :

Rendez-vous sur notre page Devenir Entrepreneur Commerçant ou contactez-nous à : creation@biocoop.fr

Propos recueillis par Pascale Solana.

Article extrait du n°137 de CULTURE BIO, le mag de Biocoop, distribué gratuitement dans les magasins du réseau, dans la limite des stocks disponibles.